PARJURE

Ma foi, il y aurait bien des clous à tordre, comme des vestiges de suspicion, des cous à engoncer ou des vertiges à surplomber. Des promenades au bord de la lacune et dans l’hésitation, s’y reprendre à plusieurs fois, ou à plusieurs, pour jouer de l’expectative un peu soulignée, parfois trop, dans le conte des arythmies ou le silence des épisodies. Tremble en carcasse sur un cheval sourd et muet. Comme un Turenne désarçonné par ses propres citations.

Mon Dieu, puisqu’il s’engage à délivrer des messages et non des hommes enchaînés aux bardas des dictatures, commençons la lecture inopinée des romans aquatiques et des récits passerelles vers l’âme des amitiés, ou, par malchance gobons en hameçon les épines qui tissent et tressent les fils tendus entre l’horizon et sa vision.

Car de mirage en mirage, de reflet en reflet, se distingue dans le fond des étangs l’ombre nuancée et chatoyée des visages de ta beauté, pour ne pas énoncer les promesses d’un corps mirabolique et faramineux.  Dans l’écho, une chanson, celle des archanges enivrés qui boivent à la santé des songes et puisent le vin dans le regard des intrusions.

Ma foi, il y aurait bien des cordes à pendre et des poutres à décimer. Des voyages en apostasie pour éviter les derniers anathèmes ou leur version déridée sous les orages maritimes de l’impulsion.

Alors, osons porter à nu le déclin des illusions pour leur préférer le reniement qui seul pourrait nous libérer.

30 septembre 2023 - JCD
PARJURE
Copyright © Tous droits réservés. Créé par Peaux Félines. Textes de J.C. Delmeule. Photos et illustrations par Valerie.D. Design graphique NEL.