L'écriture de JC Delmeule
Allez, allez ! Minaude encore petite charmeuse de serpents, coquine dresseuse d’ours qui ont léché le vent des euphories. Qui, soudain, ont glissé sur la pente des reflets et poussé des hurlements de joie sous la dune. Que l’orage s’en démêle pour graver dans la chevelure du temps les mimiques allusives. Et que nos ébriétés se conjuguent aux torrents des alluvions.

Allez, allez ! Tords le cou aux subterfuges et parodie les ciselures de cette danseuse nue. Du ventre ou des oraisons. De la séduction maléfique. Plonger dans l’instant éperdu, lustrer l’argenterie des pâmoisons, raboter les parois de la pinède.

C’est un regard de trop pour une épine offerte aux tornades.

Viens nomadiser sur les peaux, viens déchirer les vitamines du présent. Quand l’effervescence s’enflamme au contact de ta bouche.

Souris, puis crie. Et enfin illumine les immenses corruptions de la nuit.

Du miel soupirer l’ardente liaison. Du caramel, couler les stigmates de la passion. Une dentelle qui déploie les bouffées de l’astre. Tords donc l’épine aux étoiles, l’aiguille arrimée aux ouragans. Et marche sur le tapis d’épices.

Allez, allez ! Viens boire aux charmilles la fragrance évanouie. Viens déguster le sel des marées déchaînées sous la lune.

Taraude les palpitations satinées et menace les turpitudes de l’inconscience. Un chant, une symphonie malicieuse, des impudeurs de fée sous un ciel écartelé. Un enlacement aux doigts détournés, et cette exploration du multiple dans la chair des irruptions.

Brûle-nous de tes laves et que l’incendie des raisons embrase la ville assoupie !

10 octobre 2022 - JCD
Ébriétés