Torsions nouées, tonsures comme paysages fardés, tournures tracées, rides ancrées dans l’arche des souvenirs. Un parc aux arbres mordorés. Une guérite absente aux senteurs automnales. Un corps choyé et puisé dans l’eau des hurlements. Ce fossé joyeux où nous tissions le cri. Les remparts de la ville en surveillance acharnée. Ou bien encore ces chemins soyeux et ta peau et ton être et ton corps assommé par la fatigue des escapades. Tu violes le rire. Tu prives l’écorce d’un déchirement jaloux. Tu parjures et tu dépries. Comme on lance un silence dans le vent des illusions. Comme on jette un caillou aux passants dénudés. Attachée à l’arbre la clé des songes balance ses malédictions pour mieux éplucher son carnet de soupirs. Une plante vénéneuse et ses tiges voraces. Un épi de craie qui dessine nos défis. Là, dans ce chai, dans cette dune, dans la prairie malicieuse. Là encore, à l’ombre des pins ou sous la douche des éclairs. Deux ombres fluorescentes sur l’écran des mouvements. Surbrillance des carnages quand le sang n’en fait qu’un four. Une flèche dans l’abri des saisons. Sous la neige, dans les chardons. Au pli des orages ou dans l’acidité des braises. Il y faut bien quatre éléments pour décompter la furie des amants.

8 décembre 2014 - JCD
L'écriture de JC Delmeule
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