Une Pensée pour…
Ourdir les ténèbres pour explorer le chemin des abrasions, ruisseler de pénombre pour déchanter cet hymne, briser l’anneau de fer et desceller le carcan des souvenirs…
Tu longes la mer comme on tisse un dernier amour.
Tu noues la corde pour enserrer le soupir.
Cet épervier des cimes a planté sa veine dans le terreau des infortunes. Il a volé de terre en terre, pour connaître le rythme de nos saisons.
Depuis la côte des ouragans, il vrille son œil sous le rayon des arrogances. Oiseau blessé qui habille nos pupilles de scintillements amis.
En son bec le testament des avenirs et le long poème des chevauchées. Celles qui glissent sur le tapis des absolus
Un cri dans le corridor où meurent les prisonniers du temps. Un hululement nocif qui trouble les contraires.
Des corps entremêlés nous retiendrons la confiance abusée, pour déserter les gravats des répressions.
Une pensée pour Gaza, une autre pour Khartoum, quand les couleurs du Nil jouent aux palettes furtives.
Un geste de la main, pour abreuver le songe.
Et brûler le regard sur les pierres incandescentes.
La marque d’une empreinte comme trace oblongue du défi. Celui du promeneur des feuillages ravinés.
Une pensée pour le bateau de la folie, qui dérive en ton nom pour y écrire la ligne. Qu’elle se torde et se plie, qu’elle serre en sa courbe l’étreinte charnelle de la fusion.
Une pensée pour l’enfant maudit des chants soudain gommés.
Un codicille à la vie…
20 juillet 2024 - JCD