Je suis un dé à coudre,
J’attends le nectar des effusions, le sirop des envoûtements
Je veux boire l’épine du soleil
Et savourer sa brûlure acide
Je suis un dé à coudre
Perdu dans l’immensité des proies
Chassé par le souffle des Zéphires
Enrobé de pierres, ciselé par le couteau que tu tiens dans la main
Quel est ce dessin gravé sur mon dos, ce relief ajouré des perditions amoureuses
Danser au pourtour des mirages
Glisser sur la soie des hallucinations
Un ange nu délace le marcheur
Celui qui a vécu longtemps sous la flèche des déserts
Un ange fou déclame le vers des insolations mutines
Celles qui étirent les muscles du chamelier masqué
Je suis le dé à coudre
Qui repose la vision
Dans l’ombre douce des pinèdes assoiffées
Un écureuil argentin lance sa voix aux perditions
Et les aveugles poursuivent le vide
Pour arpenter les querelles de l’espoir
03 février 2025 - JCD